Le président du FC Metz, Bernard Serin, s’est montré ouvert à une possible intégration de son club dans un système de multipropriété. Inspiré par le modèle mis en place à Strasbourg, il voit dans cette formule une opportunité… à condition de bien la cadrer.
Une pratique critiquée… mais pas sans atouts
La multipropriété continue de faire débat dans le football européen. Si certains projets peinent à convaincre — comme ceux menés par Eagle avec l’Olympique Lyonnais ou par le City Football Group à Troyes — d’autres semblent trouver leur équilibre. C’est le cas à Strasbourg, désormais rattaché au consortium BlueCo, également propriétaire de Chelsea.
Et c’est justement cet exemple qui semble avoir retenu l’attention de Bernard Serin. Au micro de RMC Sport, le patron du FC Metz a salué la réussite alsacienne, évoquant une approche intelligente et ciblée.
« Ce que fait Strasbourg, et en particulier Marc Keller, je trouve ça très bien. Je lui ai déjà dit bravo. Chelsea a une vraie stratégie : ils recrutent les meilleurs jeunes d’Europe et les prêtent à Strasbourg. Résultat : une équipe compétitive en Ligue 1, capable de viser l’Europe. »
« Deux clubs, ça peut fonctionner. Dix ou quinze, c’est autre chose »
Le président messin distingue toutefois deux modèles bien différents : celui d’un partenariat ciblé entre deux clubs, et celui de groupes multi-clubs tentaculaires.
« La multipropriété entre deux clubs comme Chelsea et Strasbourg, je trouve que ça marche. Mais quand il y a dix ou quinze clubs, comme à City Group, c’est plus compliqué. Je le vois avec Troyes. »
Une manière de dire qu’il ne ferme pas la porte à une collaboration dans un cadre restreint, mais se montre plus sceptique sur les logiques industrielles qui multiplient les clubs satellites sans vision claire à long terme.
Metz en réflexion ?
Sans annoncer un projet concret, Bernard Serin laisse entendre qu’il observe avec attention les modèles émergents. À l’image de Strasbourg, Metz pourrait à l’avenir envisager un rapprochement stratégique avec un groupe étranger, à condition que cela serve l’ambition sportive et l’identité du club.
Dans un football où l’autonomie financière devient un luxe rare, la multipropriété s’impose comme une option stratégique pour les clubs de taille moyenne. Mais encore faut-il en maîtriser les contours.
Source : Foot Mercato / RMC Sport
