Le Paris Saint-Germain (PSG) est au cœur de deux audiences clés devant le conseil des prud’hommes de Paris. Kylian Mbappé demande la requalification de son contrat en CDI, tandis que Kheira Hamraoui réclame 3,5 M€ pour harcèlement moral.
Mbappé veut faire requalifier son contrat
C’est un dossier explosif. Kylian Mbappé, en fin de contrat en juin 2024, a saisi les prud’hommes pour faire requalifier ses anciens contrats à durée déterminée (CDD) avec le PSG en contrat à durée indéterminée (CDI). Une démarche déjà entreprise par Adrien Rabiot en son temps, ou encore Antoine Kombouaré. Le champion du monde 2018 s’appuie sur la jurisprudence selon laquelle un joueur ne peut enchaîner les CDD sans motif valable.
Son objectif ? Obtenir potentiellement des indemnités de rupture liées à un CDI, voire contester certains éléments de son contrat. Si la procédure n’aura pas d’effet sur son avenir sportif immédiat, elle pourrait peser lourd dans les discussions financières avec le club.
Hamraoui réclame réparation après son calvaire
L’autre audience concerne Kheira Hamraoui, ex-joueuse du PSG Féminines, qui estime avoir été victime de harcèlement moral. Dans le sillage de l’agression dont elle a été victime en 2021, l’internationale française reproche à son ancien club de ne pas avoir assuré sa protection ni pris de mesures face à son isolement dans le vestiaire.
Elle réclame 3,5 millions d’euros de réparation, notamment pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, manquements à l’obligation de sécurité et préjudice moral. Le PSG aurait selon elle failli dans sa gestion du climat délétère autour de l’affaire Diallo.
Si elle ne cherche pas à reprendre le football, cette action vise à faire reconnaître sa souffrance et son préjudice, deux ans après les faits.
Un jour à fort enjeu juridique pour le PSG
Ces deux affaires, bien que distinctes, traduisent une même tendance : les joueurs (et joueuses) n’hésitent plus à utiliser les voies juridiques pour faire valoir leurs droits face à leurs clubs.
Le PSG, déjà exposé sur le plan sportif et médiatique, va devoir se défendre sur le terrain sensible du droit du travail, un domaine dans lequel les prud’hommes ont déjà donné raison à plusieurs sportifs dans le passé.
Les décisions ne seront pas immédiates, mais elles pourraient créer une jurisprudence et impacter durablement les relations entre clubs et joueurs dans le football français.
Source : L’Équipe

