Meilleur buteur de l’OL depuis le début de saison, Pavel Šulc s’impose comme une révélation de la Ligue 1. L’attaquant tchèque est revenu sur son parcours atypique, sa soif de travail et son adaptation express à Lyon.
Recruté pour 7,5 millions d’euros cet été en provenance du Viktoria Plzen, Pavel Šulc a très vite conquis le public lyonnais. Avec 5 buts et 2 passes décisives en 17 matchs, le numéro 10 brille autant par son sens du but que par son volume de jeu impressionnant.
À seulement 24 ans, l’attaquant tchèque impressionne. Non seulement par son efficacité, mais surtout par sa générosité. L’an dernier, il a parcouru 700 kilomètres en 64 matchs : « J’aime cavaler. Quand je cours, je suis meilleur avec le ballon. Je me propose, je presse. C’est ce que le coach attend de moi », confie-t-il avec le sourire.
Pavel Šulc, ce numéro 10 qui pense comme un 9 à l’OL
Ce n’est pas un hasard si Jorge Maciel le décrit comme « un 10 très vertical qui pense comme un attaquant ». Un profil rare. Šulc le confirme : « Dès que j’ai le ballon, je veux foncer vers le but. Je n’aime pas jouer en retrait. Si je vois un partenaire mieux placé, je la donne, bien sûr, mais ma première idée, c’est toujours d’aller marquer. »
Dans la surface, c’est un renard : « Quand je suis dans la surface, j’ai l’impression que le ballon m’aime et vient toujours à moi. C’est peut-être une forme d’intelligence de jeu, un bon pressentiment. » Cette déclaration résume à elle seule le flair et la spontanéité du joueur.
Une enfance simple, un parcours cabossé, une volonté en acier
Šulc n’a pas eu un parcours linéaire. Formé à Plzen, il a connu quatre prêts en quatre ans, souvent en difficulté, parfois repositionné piston droit pour retrouver de la confiance. « J’avais reçu plus de 600 messages après un match raté contre le Sparta Prague. J’avais perdu confiance… », se souvient-il.
Mais il a su rebondir : un triplé contre Budejovice, une explosion statistique sur deux saisons (46 buts, 25 passes), puis l’appel de l’OL.
Aujourd’hui, il partage son quotidien lyonnais entre les entraînements, son chat Franta (star de son fil Instagram), sa femme, et une passion pour les jeux vidéo : « Je suis un peu un geek, mais ça m’aide à m’évader du foot », avoue-t-il.
Le Groupama Stadium, le PSG, l’OM… et une ambition intacte
Marquer contre l’OM restera un moment gravé : « Marseille, c’était vraiment quelque chose. J’ai regardé les tribunes une centaine de fois. Tous ces gens en folie, c’était hallucinant. »
Contre Paris, il était en tribune, blessé : « L’ambiance du virage nord était folle. En République tchèque, les ultras sont costauds, mais il n’y a qu’un virage animé, pas deux comme au Groupama Stadium. »
Šulc est bien à Lyon. Il s’y sent attendu, respecté, valorisé : « Quand on vous dit qu’on veut un joueur comme vous pour amener de la profondeur et de la mobilité… comment voulez-vous ne pas signer à l’OL ? »
Et la suite ? Il vise haut. Très haut. Avec sa fougue, son flair et son sens du but, nul doute que le ballon continuera de l’aimer.

