Nommé pour sauver le Sporting, Réginald Ray veut d’abord reconstruire une équipe dans la tête. Avant de penser au jeu, il parle unité.
Un ancien qui revient pour éteindre un incendie. C’est l’histoire que Bastia veut écrire avec Réginald Ray, son nouvel entraîneur, intronisé en fin de semaine dernière. La mission est claire : maintenir un club historique de L2 en grand danger. La méthode, elle, commence ailleurs que sur un terrain.
« Mon premier discours n’a pas concerné le jeu. J’ai parlé d’unité. Sans elle, on peut travailler jour et nuit, ça ne suffira pas. » Ray sait que pour relancer le Sporting, dernier du classement avec 5 points de retard sur le barragiste, il faut d’abord restaurer la cohésion. Sans groupe, pas de miracle.
Revenir pour réparer Bastia
Le destin a parfois le sens du symbole. Pour sa première sur le banc, Ray retrouve Annecy, là où il avait entamé sa carrière de coach. Mais il n’a pas le temps de savourer. Bastia n’a gagné qu’un seul match cette saison. Sa défense fuit, son attaque dort (6 buts seulement), et l’urgence est totale.
Ce retour a tout d’un chantier humain autant que tactique. L’homme de 57 ans connaît la maison. Il a été l’adjoint de Frédéric Hantz durant l’âge d’or (2010-2014), avec des montées et des maintiens. Il aurait dû devenir numéro 1 en 2017, mais le dépôt de bilan du club en avait décidé autrement.
Aujourd’hui, Ray arrive avec un contrat courant jusqu’en 2027, mais avec un objectif immédiat : rester en Ligue 2.
Du caractère, et vite
Avant même de parler d’animation ou de pressing, Ray veut rallumer la flamme. Il parle d’autocritique, de leviers mentaux, de valeurs à raviver. « Si ça adhère, on peut avancer », dit-il. Et pour l’instant, tout le monde marche avec lui. Le président Claude Ferrandi a salué sa connaissance du contexte insulaire et sa capacité à fédérer.
Le club espère aussi un renfort offensif via un joker. Mais il ne faudra pas se tromper. « On veut une vraie plus-value, pas remplir pour remplir », prévient le dirigeant. Le chantier est double : faire entrer, mais peut-être aussi faire sortir.
La DNCG, attendue au tournant, rendra son verdict le 2 décembre. Mais le Sporting, solide financièrement, veut croire à une issue favorable. Reste à le prouver sur le terrain.
Et cela commence dès ce soir, à Annecy.

