Loïc Féry s’apprête à céder l’intégralité du capital du FC Lorient au groupe américain Black Knight Football Club, tout en assurant qu’il conservera son rôle de président. Une transition qu’il décrit comme un levier de développement, et non un désengagement.
Une réorganisation stratégique, pas un départ
L’annonce publiée ce dimanche sur le site officiel du FC Lorient a suscité une vague d’interrogations. Loïc Féry, président du club depuis 2009, y évoquait son intention de faire de BKFC l’unique propriétaire des Merlus. Pourtant, dans un entretien accordé à L’Équipe, il coupe court à toute rumeur de retrait : « Ce que j’exprime, c’est tout sauf un désengagement. Je resterai président. »
Déjà actionnaire aux côtés de BKFC (40 % du capital), Loïc Féry prévoit de monter au capital du groupe et de faire entrer le FC Lorient dans un projet multi-clubs aux côtés de Bournemouth (Angleterre), Auckland FC (Nouvelle-Zélande) ou encore Moreirense (Portugal). Il assure avoir choisi ce modèle pour faire face aux nouveaux enjeux du football moderne, et non par contrainte.
Continuité assurée à la présidence du club
Face aux critiques sur la perte d’identité du club, Loïc Féry défend son bilan et rappelle son attachement à la structure bretonne. « Cela fait dix-sept ans que je suis là, et dans l’ensemble, les gens ont plutôt été contents de ma présence », affirme-t-il. Il réfute également toute perte de pouvoir : « Je n’ai jamais décidé seul. Ce projet avec BKFC est une continuité. »
Dans ses propos, le dirigeant met en avant la logique d’un projet à long terme, basé sur la stabilité et l’ambition : « Ce groupe, ce n’est pas un fonds spéculatif, c’est une structure familiale très investie dans le sport. »
Une passerelle européenne pour plus d’ambitions
Si cette acquisition totale se concrétise, Lorient deviendra un maillon fort du réseau BKFC. Loïc Féry insiste sur les bénéfices d’une telle synergie, notamment en matière de recrutement et de compétitivité : « Cette passerelle avec Bournemouth, c’est un levier d’attractivité fort pour les joueurs. »
Les départs récents de Dango Ouattara et Eli Junior Kroupi vers l’Angleterre en sont des exemples. « En Ligue 1, on se bat tous les jours contre des clubs mieux dotés. Ce partenariat nous permettra de continuer à progresser. »
L’opération devrait être finalisée d’ici la fin de l’année 2025, sous réserve des procédures habituelles.

