Bruno Genesio a prévenu : Lille doit être plus tranchant, plus malin et plus solidaire. À l’aube de la 13e journée, l’exigence du coach monte d’un cran avant cette nouvelle journée de Ligue 1.
Il y a les trêves qui reposent. Et celles qui recadrent. Celle de novembre aura servi aux Dogues à se vider la tête, mais aussi à regarder en face leurs limites actuelles. Avant de recevoir le Paris FC ce dimanche, Bruno Genesio s’est montré lucide et direct : son équipe manque de mordant, et cela doit changer.
Pas question de pointer du doigt un seul joueur. Genesio ne cherche ni coupable, ni excuses. Mais il exige « plus de spontanéité », plus d’agressivité dans les deux surfaces. « Il faut savoir mettre la tête là où d’autres n’osent pas mettre le pied », glisse-t-il. Le ton est posé, mais ferme. L’heure est au courage.
Une efficacité offensive à reconstruire au LOSC
Depuis plusieurs semaines, le LOSC peine à concrétiser ses temps forts. Les opportunités sont là, mais la finition ne suit pas. Pour le coach lillois, ce n’est pas qu’une question technique : « On manque cruellement d’efficacité… mais aussi dans notre capacité à défendre notre surface. Il faut être capable de faire le dos rond quand il le faut. »
Sans Benjamin André, suspendu, Genesio devrait relancer le duo Bentaleb-Bouaddi. Un tandem qui a montré des choses intéressantes à Rome. Et même si tout n’a pas fonctionné à Belgrade, l’entraîneur nordiste garde confiance : « J’ai la chance d’avoir six milieux pour deux postes. On fera les bons choix, en conscience. »
Mbappé, Ngoy, Alexsandro : entre retours et prudence
Bonne nouvelle dans le Nord : Ethan Mbappé a repris partiellement avec le groupe. Genesio espère le voir enchaîner sur la durée : « Il a un potentiel intéressant. Il doit maintenant pouvoir l’exprimer dans la continuité. »
Nathan Ngoy, lui, devrait pouvoir jouer malgré une blessure à la main. « Il a une petite coque, mais il est apte », rassure son coach. Alexsandro, en revanche, est encore en soins à la clinique Aspetar. Un choix collectif assumé par le club, même si le staff reste prudent sur son retour.
Genesio le sait : ce type de match contre un Paris FC ambitieux, soutenu désormais par la famille Arnault, ne pardonne pas les approximations. C’est dans ces moments que l’on juge le vrai visage d’un collectif.
Et Lille, selon lui, doit montrer qu’il est prêt à se battre. Avec la tête. Et avec le cœur.

